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« L’offre de broutards est stable, mais risque de baisser en 2024 »

Raphael Colas est responsable pour l'Auvergne à l’union de coopératives Feder.

Raphael Colas, responsable pour l'Auvergne à l’union de coopératives Feder, revient sur les évolutions du marché des broutards qui pourraient avoir des conséquences au début de l'année prochaine.

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« Le marché du broutard est lié à celui des jeunes bovins. Or, depuis la dernière semaine du ramadan (à la fin de mars, semaine 13), la cotation du JB ne cesse de diminuer : elle a baissé de 40 centimes en France et de 50 centimes en Italie. Un engraisseur, pour préserver sa marge, veut répercuter cette baisse sur le prix d’achat des broutards. Ou alors, attendre pour mettre en place, car il vaut mieux ne rien faire que de produire à perte. A cela s’ajoutent les phénomènes de températures extrêmes. Les mises en place pendant l’été peuvent être diminuées, car les problèmes pulmonaires en intérieur risquent de se multiplier lors de fortes chaleurs.

Les naissances d’août à décembre 2022 étaient stables par rapport à l’année précédente. Donc, les sorties de broutards devraient être normales sur les mois d’août à octobre 2023. La météo peut cependant tout changer, dans un sens comme dans l’autre.

Le prix des broutards avait atteint des niveaux inédits de 3,70 € vers la fin du mois de mai et au début du mois de juin 2023. Il varie très rapidement, et cette semaine, nous allons peiner à valoriser ces animaux autour de 3,40-3,45 €. Par ailleurs, les naissances ont baissé de presque 7 % entre janvier et avril 2023. En conséquence, il risque d’y avoir un déficit d’offre en broutards au début de l’année 2024. »

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